Il est interdit de manifester

Publié le par journal La Mée

Vendredi 13 avril 2007 des salariés de JDC, Nestlé et Gate Gourmet ont été bloqués par des forces de police, alors qu’ils voulaient se rendre à Meaux pour interpeller Nicolas Sarkozy, candidat à l’élection présidentielle, sur la question de l’emploi.

(et d'autres à Châteauneuf du pape, lire plus bas)

Les salariés de Gate Gourmet n’ont jamais pu sortir de la zone industrielle de Mitry, ils en ont été empêchés par d’importantes forces de l’ordre. Quant aux JDC, ils ont été bloqués sur une route départementale : une fois descendus de leur car, les forces de l’ordre les ont cernés, leur interdisant tout mouvement. C’est ainsi que les salariés ont été chargés par les CRS, alors qu’ils essayaient de repartir à pied ˆ certains d’entre eux ont été brutalisés.

Cette situation est anormale et inquiétante à plus d’un titre :
-  tout d’abord, il s’agit d’un délit d’entrave à la liberté de circulation,
-  il s’agit aussi d’un délit d’entrave au droit d’expression.

Nous avons bien compris la conception de la légalité républicaine qui est à l’oeuvre dans de telles réactions, quitte à remettre en cause des libertés fondamentales...

Enfin, on peut être surpris qu’un tel déploiement de forces de l’État soit mis en place pour le meeting d’un simple candidat.

 

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TEXTE DE LA DÉPÊCHE DE L’AFP

(Trouvée sur France 3 et Le Monde - liens sur le site)

MEAUX, 13 avr 2007 (AFP) - 22h53

Des salariés disent avoir été empêchés de se rendre à un meeting de Sarkozy

Une centaine de salariés des entreprises JDC et LSG-Gate-Gourmet ont affirmé vendredi soir avoir avoir été bloqués par des forces de police alors qu’ils tentaient de rejoindre Meaux (Seine-et-Marne) en bus pour y rencontrer Nicolas Sarkozy, ce qu’un responsable policier a démenti. Des syndicalistes ont affirmé à l’AFP qu’ils avaient été bloqués pendant environ trois heures, et avaient pu reprendre la route une fois le candidat UMP à la présidentielle, qui tenait un meeting dans la ville parti, vers 20H30.

Contactée par l’AFP, la préfecture de Seine-et-Marne n’a pas souhaité répondre à ces accusations. Un haut responsable de la police départementale a pour sa part évoqué de simples "contrôles routiers" et démenti que les salariés aient été bloqués, sans écarter que ces contrôles aient pu les "retarder". Un premier car, où se trouvaient une cinquantaine de salariés de l’entreprise JDC (imprimerie), basée à Torcy, et de Nestlé (agroalimentaire), basée à Noisiel, a été bloqué sur la départementale 404 à hauteur d’Annet-sur-Marne, à quelque 15 km de Meaux, vers 17H30, selon Jean-Paul Brinon, délégué de l’intersyndicale CGT-FO de JDC-Imprimerie. "Des motards nous ont contrôlés une première fois à Torcy, puis une deuxième fois un peu plus loin. Du coup, nous avons menacé de bloquer l’A4 et ils ont dit qu’ils nous accompagnaient à Meaux. Quand on a pris la D404, ils nous ont bloqués à un rond-point et nous ont parqués au bord de la route", a affirmé le syndicaliste à l’AFP.

Un deuxième car, qui partait du site de Compans de LSG-Gate-Gournet, aurait lui été bloqué vers 18H00 dans la zone industrielle de Mitry-Mory, à 22 km de Meaux, a affirmé Michèle Guzman, secrétaire départementale du PCF en Seine-et-Marne, qui se trouvait dans le véhicule avec une cinquantaine de salariés. En outre, une vingtaine de salariés de LSG-Gate-Gourmet qui se trouvaient sur le parking de la gare de Meaux ont affirmé à l’AFP y avoir été bloqués une heure.

Le Parti communiste avait appelé mercredi à Torcy (Seine-et-Marne) les salariés de Seine-et-Marne dont les emplois sont menacés à aller à la rencontre de M. Sarkozy vendredi soir à Meaux.

Plus de 150 salariés de JDC sont en cours de licenciement après la liquidation judiciaire de l’entreprise.

Par ailleurs, plus de 800 emplois sont menacés chez LSG-Gate-Gourmet, dont le tribunal de commerce de Mulhouse pourrait décider la liquidation d’ici au 2 mai.

 

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et d'autres encore, à Châteauneuf du pape

 

MARSEILLE, 16 avr 2007 (AFP) - 19h28
Huit personnes affirment avoir été empêchées d'interroger Sarkozy

Huit personnes qui voulaient, selon elles, interroger Nicolas Sarkozy sur sa politique culturelle et d'immigration durant son meeting samedi à Châteauneuf-du-Pape (Vaucluse), ont affirmé lundi, dans un communiqué, en avoir été empêchées en étant "retenues durant 1 heure 30 pour un contrôle d'identité". Interrogée par l'AFP, la gendarmerie de Provence-Alpes-Côte d'Azur a confirmé la tenue d'un contrôle d'identité dans des locaux de la mairie de Châteauneuf-du-Pape "durant 40 minutes". Les gendarmes ont indiqué qu'à la suite "d'informations des RG sur de possibles actions des intermittents et un trouble à l'ordre public, le préfet du Vaucluse avait demandé des contrôles d'identité sur la voie publique". "Il semble qu'il y ait eu un problème d'identification", a-t-on ajouté de même source pour expliquer la durée du contrôle. La préfecture du Vaucluse n'a pas commenté. Selon Claude Attia, ancien intermittent, lui-même et des membres de l'Education nationale et de Ras le Front ont été "embarqués" pour un contrôle d'identité et "retenus, le temps de l'intervention de M. Sarkozy, par les gendarmes, alors que tout le monde avait des papiers en règle". "On n'a pas le droit de neutraliser les gens lors de réunions publiques afin qu'ils ne posent pas de questions aux candidats", a-t-il ajouté.



B.Poiraud - http://www.journal-la-mee-2.info

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